2 fuites d’eau et 2 épisodes orageux.
Lors d’une navigation tranquille en Méditerranée, nous avons eu une inondation dans la cuisine et le flotteur, un tuyau sous l’évier s’est coupé par frottement. Dés que nous avons vu le désastre, Pascal a coupé la pompe à eau et nous avons épongé !!! Plus de peur que de mal. Nous devons aller au port pour refaire le plein d’eau.
Le 2ème inondation est cette fois dans le moteur. Nous sommes au large de Porto Vecchio, avec Isabelle et Alain, partis pour 3 jours de navigation. Nous avons fait notre plein d’eau au port car notre dessal ne fonctionne pas. Une alarme se déclenche au niveau du moteur. Lorsque Pascal soulève le capot, la cale moteur est remplie d’eau ! Pascal commence à vider la cale, penché sur le bord. Nous faisons une chaîne pour vider les seaux, mais rapidement sa méthode trouve ses limites, il n’a pas le bras assez long. Isabelle rapide et vive s’engage les 2 pieds dans la cale pour continuer et finir d’écoper l’eau. Un grand merci à Isabelle qui a été d’une grande efficacité !
Cet incident se produit le jour de notre départ, nous n’avons plus d’eau, le moteur est mouillée, bref, nous devons rentrer. Notre escapade bienheureuse, est donc écourtée. D’abord refaire le plein d’eau à Porto-Vecchio et retour dans la baie de Pinarellu où Isabelle et Alain retournent dans leur Home Sweet Home vu sur la baie et pour laisser le moteur sécher. Diagnostic de l’incident, c’est le tuyau du chauffe-eau qui s’est désolidarisé de son emplacement. Rien de grave de nouveau, mais cela ne se reproduira plus !
Et puis, fin août sont arrivés les orages cévenols. Orages violents et stationnaires. Et nous étions là, Brrrrrrr !
Durant le 1er orage, nous sommes dans la baie d’Agay au mouillage. 3 jours avant, un coup de vent est annoncé, nous avons en vain cherché une place de port, pas de place pour nous. Il y a des bouées dans la baie, mais celles-ci nous sont aussi refusées.
Nous sommes donc au mouillage. Le coup de vent annoncé est en fait un violent orage avec de fortes pluies, on ne voit plus rien, nous sommes en alerte et notre bateau décroche. Heureusement, la baie est grande et il y a peu de bateau, nous savons qu’à priori il n’y a pas d’obstacle, nous dérivons moteur en route pour ralentir le bateau. Le temps d’allumer les instruments de nav. Nous voyons que nous approchons de l’autre côté de la baie, le temps s’éclaircie et les rochers ne sont plus très loin. Nous remontons enfin notre ancre et repartons de l’autre côté de la baie où nous voyons une plage, un espace sablonneux. Nous jetons l’ancre proche de la côte, nous décompressons un peu de notre épisode stressant mais à peine arrivés une annexe du port vient à notre niveau pour nous dire que nous devons partir ?!!! Ahhhh, non !! Il est hors de question que l’on bouge, pour se remettre dans les posidonies où l’ancre ne peut pas accrocher, alors qu’il y a des bouées à disposition et qu’on nous les refuse !
Le jeune homme semble comprendre notre désarroi, il nous dit qu’il va demander à son chef. Il revient en nous annonçant qu’on peut se mettre à une bouée, enfin !!!!
La joie d’être enfin en sécurité retombe aussi vite lors du relevage de l’ancre, elle s’est coincée dans une bouée sous l’eau fffffff !
Pendant que je suis à la barre en tentant de tourner autour de la bouée, Pascal plonge pour tenter de dégager l’ancre !!!! Je cois qu’il nous a fallu une bonne demi-heure pour sortir de cette enchevêtrement !
Je ne pourrais pas décrire les sentiments de plénitude lorsqu’enfin, nous sommes amarrés à la bouée… un seul regret, on aurait pu l’avoir bien plus tôt et éviter les risques encourus et notre montée d’adrénaline !!!
Le 2ème orage, nous sommes donc au port de la Grande Motte. Nous sommes sous l’orage stationnaire, c’est impressionnant le ciel est sans cesse zébré d’éclair, mais nous sommes au spectacle et en sécurité sur notre bateau. Nous déjeunons dans le cockpit, quand soudain, la foudre, l’éclair, le tonnerre font un bruit fracassant, et s’ensuit une alarme dans le bateau avec des diodes de couleurs qui clignotent rouge. C’est un peu la panique, on ne sait pas ce qui se passe, on regarde partout dans le bateau et on voit soudain de la fumée qui sort du placard de l’installation électrique, les fils brûlent, il y a des flammes !!!
Là, au secours, il faut faire vite, on prend nos extincteurs et au bout de 3 extincteurs vidés, les flammes sont éteintes, le bateau est tout bleu et moi aussi et il y a de la poudre partout. On appelle la capitainerie pour signaler l’incident, les pompiers arrivent, ils aspergent de gaz carbonique pour disent-ils refroidir le foyer éteint. Les personnes de la capitainerie ne sont presque pas étonnées, elles ont vu la foudre tombée sur le bateau ! Nous sommes 2 bateaux à avoir pris la foudre, mais le seul à avoir eu un incendie, pas de chance quand même !! Mais heureusement que nous étions là, sinon, bien sûr le bateau prenait feu !